Du matériel contribuant au confort de pose

La pose de revêtements de sol est une activité du bâtiment physique. Bien choisir son matériel et ses équipements contribue à protéger les compagnons face aux différents risques encourus sur chantier tout en améliorant leurs conditions de travail.

Selon les statistiques récentes de la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie), les causes d’accidents les plus fréquentes dans le secteur du bâtiment sont la manutention manuelle (48 %), les chutes de hauteur (18 %), l’outillage à main (16 %) et les chutes de plain-pied (10 %).

Sur les chantiers, les risques de la pose de revêtements de sol intérieurs sont multiples et d’origine diverses : chimiques, mécaniques,… et la vigilance doit être de tout instant. Ainsi, l’utilisation d’enduit de ragréage et de colle dont les poussières ou les émanations peuvent être source d’affections respiratoires tandis que des outils comme les cutters peuvent blesser gravement. Cette activité induit également des contraintes physiques à l’origine de troubles musculo-squelettiques, en particulier des lésions aux genoux suite au travail prolongé agenouillé ou accroupi et des lésions articulaires causées par la manipulation fréquentes de charges lourdes.

Privilégier la sécurité et le confort.

Cela rend nécessaire les mesures de prévention assurant la sécurité du travail tout en facilitant la tâche. Aussi convient-il de choisir les bons produits de mise en œuvre, d’aérer les locaux, d’aspirer les poussières à la source, d’utiliser des aides à la manutention et de se doter des équipements de protection individuelle appropriés. Le chef d’entreprise ou l’encadrement doivent former les salariés aux dangers encourus sur les chantiers afin qu’ils appréhendent les risques et comprennent l’utilité d’équipements comme les masques de protection respiratoire, les gants, les outils ergonomiques, les lunettes et les chaussures de sécurité ou les genouillères. À cet égard, le confort des équipements est un critère important dans la mesure où ils seront d’autant mieux adoptés que l’utilisateur s’y sentira à l’aise.

Le marché offre un large choix de produits de mise œuvre à nuisance réduite : ragréages à faible émission de poussière et colles majoritairement en phase aqueuse et faiblement émissives en COV qui seront appliqués au rouleau pour privilégier la position debout. En matière d’outillage, les machines sont plus légères et compactes, moins bruyantes et peuvent être connectées à des systèmes d’aspiration, évitant ainsi la propagation de poussières et réduisant les temps de nettoyage en fin de chantier. Pour réduire les efforts de manutention, l’entreprise peut se doter de matériel approprié comme un diable monte-escaliers à deux fois trois roues pour approvisionner un chantier en étage, qui existe également en version électrique. La dépose et pose de dalles de moquette est possible sans déplacer le mobilier en utilisant des vérins pour le soulever suffisamment.

La dépose des revêtements collés est un travail physique, doublé d’un fort risque chimique s’il s’agit de dalles posées à la colle amiantée. La mécanisation des travaux est possible grâce à des ponceuses et racleuses sous forme de chariot auxquelles on peut adjoindre un système d’aspiration et de mise en sac, avec des gammes adaptées à des tailles de chantiers et à des surfaces très diverses. Les fabricants développent des accessoires pour accéder aux coins et bordures et des outils spécifiques pour les finitions et travaillent sur le téléguidage des machines. Attention : la dépose des dalles posées sur colle amiantée nécessite de respect un mode opératoire précis mis en œuvre par des équipes spécialement formées pour ce type de travaux.

Source : Reflets & Nuance, n°181, Novembre 2019, p 41.


Des questions  ?

Marine Poulhalec et Thierry Houdin, ingénieurs matériaux à l’UPMF, vous répondent.

Revêtement de sol souple – Réception ouvrage fini

Quelles sont les conditions de réception des revêtements de sol souples ?

A-Les conditions de réception des revêtements de sols PVC sont définies dans le NF DTU 53.2 (revêtements de sol PVC collés) dans sa partie P1-1 article 7.2 Conditions d’un examen visuel. Cet article précise que l’aspect final du revêtement de sol PVC collé s’évalue à une hauteur de 1,65 m et une distance de 2,00 m avec un éclairage non rasant (angle entre le revêtement et la lumière supérieur à 45°, voir l’illustration ci-dessous).

B – Les conditions de réception des revêtements de sols textiles sont définies dans le NF DTU 53.1 (revêtements de sol textiles) dans sa partie P1-1 article 11.2 Conditions d’un examen visuel, qui reprend le procédé d’examen visuel des revêtements de sol PVC avec deux spécifications supplémentaires en cas de pose de dalles ou de lames :

– la persistance d’un effet de damier est normale et plus ou moins importante selon les motifs et coloris ;

– les lames et dalles peuvent présenter des interstices, décalages ou lignages.

Revêtement sol – trace de peinture avant pose

Le peintre en réalisant son plafond n’a pas protégé le sol et il y a de nombreuses traces de coulure. Je dois poser un revêtement de sol souples sur ce plancher, or son état de surface n’est pas acceptable. Qui doit effectuer le nettoyage de ces salissures ?

S’il est fait référence dans les documents du marché au NF DTU 59.1 (Revêtements de peinture en feuil mince, semi-épais ou épais), il n’y a pas d’ambiguïté, c’est au peintre de nettoyer ses salissures. Dans ce NF DTU, cela est mentionné à l’article 3.1 de la partie P2 (CCS) Travaux faisant partie du marché : « Le nettoyage des salissures occasionnées par les travaux du peintre ».

Source : Reflets & Nuance, n°181, Novembre 2019, p 57.

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