L’organisation des espaces par les revêtements

En construction neuve comme pour une opération de rénovation, l’objectif de l’aménagement intérieur est de concevoir des espaces fonctionnels et esthétiques répondant à la destination des lieux. Le choix des revêtements a un rôle important dans la réussite du projet.

Qu’ils s’agissent d’établissements de santé, d’enseignement, d’hôtellerie ou d’espaces de travail, les revêtements de sol et de mur par leurs couleurs, leurs motifs ou leur matière sont des éléments importants pour créer des repères et organiser l’environnement des occupants. Ainsi, dans les espaces de bureaux, la tendance généralisée en faveur des « open spaces » a conduit à personnaliser des zones en fonction de leur destination afin de les rendre facilement identifiables. Pour structurer l’espace sans cloisonner, des combinaisons de couleurs ou de matériaux vont délimiter des zones spécifiques. Il suffit alors d’utiliser un thème particulier ou un code couleur cohérent en se servant du sol et des murs comme support. Grâce aux surfaces horizontales et verticales qui se prêtent facilement au regard, les calepinages et les variations de couleurs et de matériaux permettent une distinction visuelle entre les services ou les différents espaces. Dépassant la seule fonction esthétique, la décoration devient signalétique. Ainsi, le sol va être utilisé pour indiquer un cheminement en alternant des couleurs entre la zone dédiée aux bureaux et l’espace de circulation. De même, un revêtement PVC ou linoleum autour de la machine à café ou de la photocopieuse marquera la différence avec le sol textile assurant le confort acoustique des espaces de travail.

 

Une palette d’outils

 

Au siège de Tarkett, à la Défense, la couleur permet de différencier les étages tandis que les calepinages matérialisent les cheminements.

Pour organiser l’espace grâce aux revêtements le concepteur dispose d’un large choix de produits. Que ce soit en textiles ou en résilients, les fabricants proposent, sur une même référence, en plus de la gamme de coloris, des déclinaisons d’effets de surface. Par ailleurs, grâce à l’impression numérique, un revêtement textile ou vinylique, de sol ou de mur, peut prendre l’aspect de la pierre, du bois, du béton, du métal, permettant ainsi au concepteur de multiplier les combinaisons visuelles en se servant du même matériau. Pour délimiter des surfaces, il pourra également se servir de la finition de surface en jouant, avec le même produit, sur l’aspect mat ou brillant qui variera visuellement en fonction de la lumière. Si les possibilités de combinaisons sont multiples en termes de couleurs, de finitions, de graphismes ou de textures, elles sont décuplées en sol par la variété des formats modulaires. Ainsi, les sols PVC, autrefois limités aux formats 33×33 et 50×50 cm, avec l’arrivée de la LVT, ont fait place à la variété (30×60, 40×60, 50×50, 60×60, 30×90, 60×90 cm), allant jusqu’à s’étirer sous forme de lames de différentes longueurs et largeurs. La moquette est allée dans le même sens avec l’apparition de dalles rectangulaires et de lames. Il est même possible désormais d’associer des modules textiles avec des éléments vinyliques aux épaisseurs compatibles. Le champ des combinaisons possibles devient ainsi quasiment illimité en travaillant sur les formats, les matières, les structures, les couleurs et les graphismes.

 

Source : Reflets & Nuances, n°177, Octobre 2018. Pp44-45

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