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Apprentissage jusqu’à 30 ans : l’expérimentation s’étend à de nouvelles régions

Un décret du 20 mars 2017 élargit l’expérimentation sur l’apprentissage jusqu’à 30 ans, menée dans certains régions depuis le 1er janvier, à l’Île-de-France et à l’Occitanie.

Un décret oublié au Journal officiel du 22 mars enrichit la liste des régions dans lesquelles l’âge limite d’entrée en apprentissage peut être fixé, à titre expérimental, à 30 ans (contre 25 ans en principe). SOnt désormais concernées l’Île-de-France et l’Occitanie. Sous l’impulsion de la loi « Travail » d’août 2016, un décret du 31 décembre 2016 avait déjà autorisé cette expérimentation dans sept régions : la Bretagne, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire.

 

Un dispositif ouvert à toutes les entreprises exerçant dans les régions volontaires

Applicable depuis le 1er janvier 2017, cette mesure en faveur de l’emploi vise en outre à prendre en compte la sortie plus tardive de la scolarité, les changements d’orientation professionnelle ou encore les souhaits de spécialisation des apprentis. Les jeunes pourront donc, jusqu’à leurs 30 ans révolus, entrer en apprentissage dans les CFA BTP des régions volontaires. Toutes les entreprises formant leurs apprentis sur le territoire ouvert à l’expérimentation y auront ainsi accès.

 

Ce dispositif est mis en place jusqu’au 31 décembre 2019. Le gouvernement rendra ensuite compte au Parlement, dans un rapport, des enseignements tirés des expérimentations. De quoi envisager, le cas échéant, une généralisation dans tout l’Hexagone de cet accès tardif à l’apprentissage.

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La FFB confirme le scénario de reprise économique mais reste prudente

La Fédération française du bâtiment maintient sa prévision de croissance de l’activité de 3,4 % en volume en 2017. 10 000 emplois devraient être créés dans le secteur. La reprise repose avant tout sur le neuf, souligne la Fédération, qui s’inquiète de la panne du marché de la rénovation, et des marges « au plus bas » des entreprises.

Cette fois, le rebond de l’activité dans le bâtiment a de vrais airs de reprise économique dans un secteur qui la guette depuis 2008. Lors de son point de conjoncture trimestriel, ce mercredi 29 mars, la Fédération française du bâtiment (FFB) a confirmé s’attendre à une accélération de l’activité en volume cette année, avec une hausse attendue de 3,4 %.

Une hausse qui sera essentiellement alimentée par la construction neuve, où le non-résidentiel (avec des autorisations en hausse de 4,2 % et des mises en chantiers qui bondissent de 6,7 % en glissement annuel sur trois mois à fin février) se cale désormais dans la roue du logement (permis en hausse de 15,5% sur la même période ; mises en chantier qui gonflent de 8,5 %).

 

Inégalités territoriales

 

Avec une réserve de taille, toutefois : l’embellie est très inégale sur le plan territorial. « 80 % des chantiers restent concentrés dans et autour des 20 % de communes et métropoles qui sont déjà très dynamiques, signale Jacques Chanut, le président de la FFB. Le neuf ne suffira pas à alimenter le redémarrage sur tout le territoire. Il faut s’occuper des territoires qui se sentent à l’abandon, comme les petites villes qui se vident de leurs habitants. »

 

La deuxième bonne nouvelle pour le secteur, c’est que cette dynamique va profiter à l’emploi : la FFB prévoit une solde net de 10 000 postes cette année. Il s’agira pou beaucoup de contrats d’intérim, comme le montre le premier graphique du ministère du Travail, ci-dessous. Mais la volonté des chefs d’entreprises d’embaucher en CDI ou CDD long est également prégnante. Le tout confirme le rebond de l’emploi, dans le sillage d’une année 2016, qui s’étaient conclue par un retournement positif de croissance, à +1,9 % en volume. Les effectifs du bâtiment s’étaient stabilisés l’an passé, après 35 600 pertes d’emplois 2015.

Autre motif de satisfaction, les défaillances d’entreprises sont en net recul (-13,5 %) sur 2016, « même si nous partons de très haut », tempère Jacques Chanut. Le rythme de recul des prix, lui, se tasse. « Mais les prix sont encore à un niveau trop faible pour permettre aux entreprises de redresser leurs marges », analyse le président de la FFB, qui se réjouit toutefois de « la fin de la descente aux enfers » dans ce domaine.

 

Taux d’intérêt et présidentielle

 

L’optimisme inspiré par l’addition de ces bonnes nouvelles reste néanmoins teinté de prudence à la FFB, où plusieurs risques et points de vigilance sont mis en avant. Outre une remontée trop brutale des taux d’intérêts, le plus évident tient à la période électorale et, surtout, aux contenus des programmes des candidats à la présidentielle, qui « ne permettent pas de lever les inconnues qui pèsent sur 2018. Les différents candidats ont presque tous renoncé en la matière à un objectif chiffré global, tout en insistant sur la permanence et la diversité des besoins en fonction des territoires », constate Jacques Chanut.

De fait, si des projets chiffrés de créations de logements sociaux et étudiants pour le prochain quinquennat figurent dans les programmes, la question globale du logement avait été davantage au cœur des campagnes précédentes, de la « France de propriétaires » promise par Nicolas Sarkozy en 2007 aux 500 000 constructions neuves par an visées par François Hollande en 2012. Et bien que désormais orientées à la hausse, les mises en chantier de logement n’ont finalement atteint « que » 387 000 unités sur douze mois en février.

 

La rénovation fait du surplace

Second motif d’inquiétude, le second moteur de l’activité, la rénovation, reste au quasi point mort. Un constat qui interroge : la reprise des transaction dans l’ancien depuis 2014 aurait dû, en théorie, déclencher une vague de travaux d’amélioration-entretien. Il n’en a rien été. « L’effondrement des travaux avant relocation pour le segment du locatif privé, ainsi que la faible évolution des prix du marché (+0,7 % en 2016 et +0,9 % en glissement annuel sur le dernier trimestre), ne laissent guère percevoir d’amélioration dans l’immédiat », analyse Jacques Chanut. Les chefs d’entreprise ne perçoivent pas eux-mêmes d’inflexion positive.

Pour ranimer le marché, le président de la FFB juge nécessaire de « recalibrer et d’amplifier les dispositifs d’incitation financière existants » aux travaux de rénovation, centrés sur la rénovation énergétique (CITE, éco-PTZ). Et de revoir la pédagogie, et, même, le positionnement : « Il faut être pragmatiques. L’argument selon lequel les travaux de rénovation énergétique sont financés par de dutures baisses de charges ne fonctionne pas et a généré beaucoup de désillusions dans nos rangs. La réorientation de ces aides sera un sujet de discussion avec le prochain gouvernement », confie le patron de la FFB. Il plaide en parallèle pour le maintien des dispositifs Pinel et PTZ. D’autres sujets de discussions, là encore, avec le futur gouvernement.

 

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Six projets innovants sélectionnés pour optimiser la gestion des déblais du Grand Paris Express

La Société du Grand Paris et l’Ademe Île-de-France ont révélé mercredi 29 mars, lors du Salon des maires d’Île-de-France, les solutions développées par les lauréats de l’appel à projets « le Grand Paris des déblais », lancé en octobre 2016. 74 candidatures ont été déposées. Six projets ont été retenus, et un septième a reçu le Prix « coup de cœur » du jury.

 

Portés par des start-up, des associations ou des consortiums d’entreprises, les projets retenus par la société du Grand Paris et l’Ademe Ile-de-France dans le cadre de l’appel à projets « Le Grand paris des déblais », couvrent l’ensemble du cycle de vie des déblais, de leur caractérisation à leur revalorisation.

Les lauréats, désignées par un jury composé de Philippe Yvin, président du directoire de la SGP, Joëlle Colosio, présidente de la direction régionale Île-de-France de l’Ademe et Didier Dousset, président de l’Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies (Arene) d’Île-de-France, vont maintenant expérimenter in situ leurs solutions sur les chantiers, pendant des périodes allant jusqu’à six mois. La Société du Grand Paris et l’Ademe fourniront l’appui technique et méthodologique.

 

Les six lauréats de l’appel à projets « le Grand Paris des déblais »

Le groupe NGE et sa filiale Guintoli, pour la solution « Diagnosol Express ».

Diagnosol Express est un dispositif innovant de caractérisation et de gestion des déblais qui permet d’évaluer avec fiabilité les risques de présence de polluants dans les déblais. Cette technologie s’appuie sur une analyse Big Data permettant, en amont de l’excavation, de prévoir la présence d’éléments polluants et sur une analyse in-situ des matériaux excavés. L’objectif est de réduire la durée de caractérisation des matériaux et d’améliorer ainsi le processus de gestion des déblais. »

 

Cemex et Innofreight, pour leur solution « Schéma logistique d’évacuation des déblais du Grand Paris par train ».

Cette solution, qui s’inscrit dans la continuité de l’engagement de la Société du Grand Paris à diversifier les modes de transports pour les déblais, s’appuie sur l’utilisation de wagons étanches et un système breveté de retournement des caisses afin d’optimiser l’utilisation des flux ferroviaires servant à l’évacuation des déblais. Les wagons ainsi vidés et nettoyés pourront être réutilisés pour alterner les chargements de différents types de déblais, ainsi que la mise en place de flux retour.

 

Séché Eco-Services et Hoffmann JB Technologies, pour leur solution « ProVaDBat».

Ce procédé de revalorisation des déblais en matériaux de construction intègre une phase de caractérisation des déblais pour les recycler et les orienter vers les lieux de réutilisation. Les matériaux de construction pourront être utilisés pour différentes applications : parking, sous-couches routière, mobilier urbain.

 

Terbis et ETPO, pour leur solution « SOLPUR ».

De nombreuses carrières souterraines délaissées peuvent servir d’exutoires à des terres ayant subi un traitement leur conférant les qualités géotechniques nécessaires. Solpur permet de combiner deux enjeux majeurs pour le développement du Grand Paris : l’évacuation des déblais de chantiers et la mise en sécurité des nombreuses anciennes carrières souterraines.

 

Valorhiz, pour la solution « TerraGenese® ».

Elle permet la création de terre fertile à partir de déblais stériles et de sources de matières premières organiques. Le résultat de ce mélange peut être utilisé dans une démarche d’éco-conception, pour tous les projets d’aménagements nécessitant un support de culture : fosse de plantation, parc urbain, grand paysage, agriculture urbaine…

 

Joly&Loiret (architectes), deWulf (entrepreneur de matériaux) et le centre de recherche amàco, pour leur solution du «déblai à la brique de terre crue ».

Elle consiste à transformer les déblais de chantier en briques de terre crue pour le bâtiment. Pendant l’expérimentation, les entreprises mettront en place une petite ligne de production mécanisée et conduiront des tests techniques pour certifier le matériau. À terme, l’objectif est de tester en conditions réelles le matériau et le mettre en œuvre dans un bâtiment.

Une septième solution s’est distingué. Elle fera l’objet d’un accompagnement conjoint de l’Ademe Île-de-France et de la Société du Grand Paris. La solution « 1er km à câble » prévoit d’installer un système de transport des déblais par câble temporaire, démontable et réutilisable, pour acheminer les déblais du lieu d’extraction au lieu de transfert. Ce projer est porté par les entreprises S’Paces SA, Mazaud, VINCI et Veolia.

 

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Chartreuse de Neuville : le plus grand chantier des monuments historiques est lancé

Dans le Pas-de-Calais, les travaux de rénovation de la chartreuse de Neuville, d’un coût de près de 25 millions d’euros, ont été lancés samedi 1er avril.

« C’est un ancien monastère qui a 18 000 m2 de bâti dans un écrin de verdure de 12 hectares ; c’est la plus grande chartreuse de France », explique Alexia Noyon, directrice générale de l’association qui gère le projet. Cela en fait «le plus grand chantier des monuments historiques de France ». « Cette magnifique chartreuse est dans un état qui nécessite une restauration mais elle est entière ! », s’est de son côté enthousiasmé Jean-Paul Delevoye, président de l’association et ancien ministre.

Située à une quinzaine de minutes en voiture du Touquet, la chartreuse accueille environ 12 000 visiteurs par an et restera accessible au public le temps des travaux, qui concernent 14 000 m2.

 

Histoire mouvementée

Ce gigantesque ensemble, avec ses cloîtres, sa bibliothèque, ses chapelles et ses ermitages, a connu une histoire mouvementée : construire en 1324, la chartreuse a été saisie lors de la révolution française comme bien national, puis totalement démantelée par une famille qui l’avait rachetée et revendue comme carrière de pierres. Elle a ensuite été rebâtie en 1872 par l’ordre des Chartreux, l’un des plus austères de la chrétienté. Mais, comme ils refusaient les lois sur les associations et sur la séparation de l’Église et de l’État, les Chartreux sont partis entre 1901 et 1905. Elle a ensuite servi de sanatorium et accueille même un phalanstère d’artistes présidé par le prix Nobel de littérature Anatole France.

Au XXe siècle, elle a surtout servi d’hôpital jusqu’aux années 2000. « Le bâtiment, quasiment à l’abandon, s’était fortement dégradé. D’autant, qu’il y a la mérule, un champignon ravageur », a ajouté Alexia Noyon.

 

Nouveau modèle économique

L’association la Chartreuse de Neuville, créée en 2008, a «inventé un nouveau modèle économique » pour lui redonner une nouvelle vie, selon Alexia Noyon, à travers un partenariat associatif/public/privé. La moitié du bâtiment a été achetée temporairement par des investisseurs privés, qui ont apporté 21 millions. « Ils confient leur bien à une résidence hôtelière qui doit être inaugurée dans trois ans, a priori un trois étoiles composé de 105 chambres avec kitchenette. Ces investisseurs se sont engagés juridiquement à recéder leur bien à une future fondation », poursuit la directrice générale.

Outre cette résidence hôtelière, la chartreuse, labellisée en 2016 Centre culturel de rencontre européen, doit être « un lieu de prospective et de réflexion sur les enjeux de société et l’accompagnement de projets innovants concrets », se félicite Alexia Noyon.

 

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Isolation thermique intérieure (ITI) : la solution économique en construction

En totale adéquation avec les exigences de la RT 2012 et de la RT 2020 dans l’habitat collectif et la maison individuelle, l’ITI (isolation thermique intérieure) est synonyme de simplicité, de maîtrise des coûts et de performances optimales.

L’isolation thermique intérieure est à l’heure actuelle la mise en œuvre la plus utilisée sur le marché de la construction de logements et bâtiments en France. Pourquoi ? Tout simplement à cause de son mode constructif — association d’une paroi et d’un isolant à l’intérieur du bâtiment — mais aussi par ses réponses simples et efficace aux contraintes du marché.

ITI :  un atout conformité

Avec des matériaux isolants de type a (comme la brique en terre cuite) et un isolant rapporté, l’isolation thermique par l’intérieur offre une structure qui respecte largement les exigences pour la suppression des ponts thermiques tout en répondant aux contraintes acoustiques, de résistance au feu et sismiques.

 

ITI : un dispositif économique

Ce mode d’isolation traditionnel contribue à réaliser des économies de coûts de construction substantielles par rapport à une isolation extérieure sur une structure coffrée, en combinant simplicité et rapidité de mise en œuvre.

 

Être performant :

ITI : pour allier performances et esthétique

Dans le cadre d’une ITI, l’isolation apportée au mur (en briques par exemple) et le bon traitement des ponts thermiques permettent une amélioration des consommations de chauffage.

De par son principe, l’isolant est à l’intérieur. L’ITI laisse donc une liberté de créativité totale en façade pour individualiser l’aspect du bâtiment selon les besoins ou les envies.

 

ITI : des solutions adaptées et maîtrisées

Adaptée à tous les projets de maison individuelle, logements collectifs, ou bâtiments tertiaires, une solution en ITI existe pour tous les projets, et ce quelle que soit la hauteur de la construction (R+4 ou R+5) et la complexité de la réalisation envisagée.

De plus, les acteurs de la construction, comme les bureaux d’études, les architectes et les entreprises ont une longue expérience de cette mise en œuvre ce qui assure un chantier mené dans les meilleures conditions et un accès garanti aux avantages de ce mode constructif.

 

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