Habiller le béton
Le/la solier/ère occupe un rôle important sur un chantier : c’est lui/elle qui est en charge de la mise en œuvre des revêtements de sol souples et des revêtements muraux (sols PVC, linoléum, parquets stratifiés, revêtements muraux collés ou textiles etc.) lors de la phase de finition.
Le/la solier/ère intervient dans les dernières étapes du chantier. Avec le peintre, il/elle fait partie des derniers corps de métiers à entrer en action et bénéficie, à ce titre, d’un rôle aussi essentiel que déterminant.
Mais aussi indispensable soit-elle, cette profession reste assez méconnue du grand public. Elle cache pourtant un métier riche, passionnant, et dont le savoir-faire vieux de plusieurs siècles côtoie chaque jour des techniques en constante évolution.
Des formations professionnalisantes
Le métier de solier/ère est un métier de terrain. De ce fait, il nécessite de suivre une formation en apprentissage auprès de professionnels en exercice. Pour y accéder, plusieurs formations professionnelles sont envisageables et ont pour point commun de mettre l’accent sur l’aspect professionnalisant. Chacune d’entre elles comprend des périodes de formation en milieu professionnel qui préparent le/la futur(e) solier/ère à la réalité du métier.
Par ailleurs, il est possible d’effectuer une formation au Titre de solier/ère. Il s’agit d’une certification de niveau 4 (niveau bac), validée par France Compétences (Autorité nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage) et donnant accès à un titre reconnu par les professionnels. Elle permet d’acquérir des connaissances pratiques : elle s’effectue en alternance, les élèves passent deux tiers de leur temps en entreprise et le tiers restant dans un centre de formation habilité RFS. En tout, la formation s’étale sur 6 à 18 mois, en fonction de la situation de l’élève à son entrée et de son niveau d’études.
Un métier aux multiples facettes
Être solier/ère, c’est savoir faire preuves de connaissances techniques et pratiques mais c’est avoir aussi un esprit créatif. Il est indispensable et permet de se différencier de la concurrence.
Ce métier a de multiples facettes, il est donc nécessaire de faire preuve de polyvalence. De l’interprétation des fiches produits, en passant par la gestion des matériaux, jusqu’à la pose des revêtements, être solier/ère signifie être capable de faire preuve de grandes capacités d’adaptation. De manière générale, la journée type du/de la solier/ère se divise en trois grandes étapes :
- Pour commencer, il/elle s’occupe de la préparation du support. Cette étape consiste à le rendre aussi lisse que possible. Pour cela, il faut le décaper, le poncer, le nettoyer et le niveler. Cette étape est cruciale pour la qualité du travail rendu et pour que les sols et les murs soient impeccables ;
- Le/la solier/ère enchaîne ensuite sur le travail de découpe : il s‘agit de ne pas de se tromper dans les dimensions et de réussir à planifier la quantité de revêtement nécessaire pour ne pas gâcher de matière première ;
- Enfin, le/la solier/ère procède à la pose proprement dite. Cette dernière étape peut exiger des actions plus délicates comme de la découpe pour le passage des portes, des tuyaux, ou des contours d’une cheminée.
Une profession exigeante mais riche en opportunités
Du fait des perpétuelles innovations des revêtements et accessoires de pose, le/la solier/ère doit se former en permanence aux nouveaux matériaux et à de nouvelles techniques de mise en œuvre. Il est donc difficile de s’ennuyer dans cette profession. Si c’est un métier plutôt physique, il permet de travailler en intérieur et d’être préservé(e) des aléas météorologiques. En outre, le/la solier/ère fait partie des professionnel(le)s les mieux payés sur un chantier.
La carrière d’un(e) solier/ère est loin d’être figée, ses perspectives d’évolution sont nombreuses : accéder au poste de chef(fe) d’équipe ou de chef(fe) de chantier, ou bien créer sa propre entreprise sont des plans de carrière tout à fait envisageables, avec un peu d’expérience et de motivation. C’est un milieu dynamique qui recrute en permanence et gagne, avec le temps, en parité. En effet, si la fonction est essentiellement occupée par des hommes, le nombre de solières augmente de plus en plus.
Pour découvrir des témoignages de solier/ères : https://www.formation-solier.com/un-metier-de-passion/