BTP français : deuxième exportateur mondial

Selon le dernier classement établi par le Syndicat des entrepreneurs français internationaux (SEFI), le BTP français reste placé sur la deuxième marche du podium à l’export. Le panorama mondial, dévoilé par Les Echos, classe les pays sur la base des chiffres d’affaires internationaux de leurs entreprises pour l’année 2015 (dernière disponible). Celui de la France atteint 37,3 milliards d’euros, en croissance de 6,3 % en un an.

Certes, elle est loin derrière la Chine, qui domine le marché de la construction et frôle désormais les 60 milliards d’euros (+22% en un an), mais elle devance largement la troisième nation exportatrice au monde, l’Allemagne (26,6 milliards, soit – 0,3 %).

Depuis 2003, l’Hexagone a fait progresser ses exportations en Europe (48 % de ses exportations), tout en maintenant sa part au Moyen-Orient. En revanche, l’Afrique n’est plus que le troisième débouché (4 milliards exportés en 2015), derrière l’Amérique du Nord (5,3 milliards).

le chiffre d’affaires international mondial du BTP a atteint 277 milliards d’euros en 2015 (+ 11 % en un an).

L’Europe a représenté le plus gros débouché commercial au monde pour les entreprises exportatrices, accueillant 80 milliards d’exportations (+ 6,1%).

 

Source de l’article : Bâtiment actualité, n°1, 25 janvier 2017

Apprentissage dans le bâtiment : les raisons du malaise

Après plusieurs années de fortes baisses, les premiers chiffres de la rentrée dans les CFA du réseau CCA-BTP restent très bas, malgré les besoins identifiés en emplois qualifiés dans les entreprises et les aides que l’État a consenties pour relancer l’apprentissage. Le niveau d’activité ne suffit plus à expliquer cette tendance et les raisons sont probablement à rechercher ailleurs.

Le constat 

Quatre raisons principales expliquent que les entreprises du bâtiment se soient progressivement désengagées de formations préparant aux premiers niveaux de qualification :

  • la chute de l’activité et le durcissement des conditions économiques ont imposé aux entreprises des efforts de productivité supplémentaires ;
  • les chefs d’entreprise déplorent majoritairement que les formations professionnelles ne préparent pas suffisamment les jeunes au métier, ce qui les rend moins opérationnels ;
  • il est indéniable aussi que de plus en plus de chefs d’entreprise évoquent leur « ras-le-bol » pour tout ce qui concerne l’emploi, et particulièrement celui des mineurs ;
  • on constate enfin une évolution des pratiques des entreprises, qui privilégient désormais la souplesse et la réactivité pour faire face aux aléas de leurs marchés, ce qui les conduit à externaliser davantage l’emploi peu qualifié et à développer plutôt leur encadrement, y compris par la voie de l’apprentissage.

Les certitudes sur l’accompagnement de la prise en charge complètement ce tableau.

Que faire pour réhabiliter l’apprentissage, autrefois voie royale d’entrée dans le bâtiment, comme une voie de formation à part entière ?

La FFB formule six propositions très concrètes :

  • assouplir la réglementation sur la durée du travail des mineurs pour permettre aux chefs d’entreprise d’appliquer aux apprentis l’organisation du travail de l’entreprise ;
  • prendre en compte systématiquement l’apprentissage dans les clauses d’insertion des marchés publics ;
  • faciliter le développement des titres professionnels par la voie de l’apprentissage, notamment aux premiers niveaux de qualification, et permettre aux branches professionnelles de décider par accord de branche, la préparation de certificats de qualification professionnelle (CQP) par la voie de l’apprentissage ;
  • expérimenter de nouvelles modalités de financement des CFA pour que se développent des parcours de formation individualisés et modularisés, dont la durée, notamment, soit ajustée au public ;
  • pérenniser le soutien aux entreprises pour conforter le rôle des maîtres d’apprentissage ;
  • intégrer les formations obligatoires (habilitations électriques, Caces, amiante…) à la formation initiale des jeunes pour les rendre plus vite opérationnels.

Il faut aider les entreprises à maintenir leur effort de formation pour favoriser l’entrée et l’insertion des jeunes dans la vie active, leur permettre d’acquérir le métier dans les meilleurs conditions et les faire progresser.

Il faut, au demeurant, permettre que les entreprises conservent en leur sein leur savoir-faire, leurs compétences pour les transmettre aux plus jeunes, ceux qui demain prendront la relève. Il ne s’agit pas seulement d’une question de nombre de contrats d’apprentissage.

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Refonte du NF DTU 53.1

En vigueur depuis plus de quinze ans, le NF DTU 53.1 dédié à la pose des revêtements de sol textiles avait besoin d’une mise à jour pour tenir compte de l’évolution des matériaux et améliorer les conditions d’intervention des entreprises. Yann Rivière, qui présidait la commission de normalisation, a livré à reflets et Nuances quelques points importants de cette nouvelle mouture.

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