Installée dans l’enceinte de l’Hôtel de Madame du Barry à Versailles, dans des locaux modernes ventilés et lumineux, « parfaitement adaptés aux professionnels », souligne Lisa Staniforth-Gourdon, sa directrice, l’École d’Art Mural de Versailles est un établissement privé de formation artistique dédié à la peinture décorative.
L’école qui accueille des adultes à partir de 18 ans, se veut différente avec une attention particulière portée à la motivation et à la pertinence du projet professionnel des candidats.
L’insertion professionnelle est en effet une étape essentielle et l’école s’appuie sur son partenariat avec la Chambre de Commerce pour aider ses élèves à prendre leur envol. Aide à la rédaction du CV, de la lettre de motivation, mise en relation avec des entreprises, accompagnement à la création de son activité, l’école met particulièrement l’accent sur le suivi de l’élève dans son entrée dans la vie active. « C’est notre touche, fait valoir Lisa Staniforth qui se félicite d’un taux de placement proche de 100%. Certains viennent vers nous dans l’optique d’une reconversion professionnelle, il faut donc que la formation les amène à quelque chose de pratique. Les cours sont conçus pour pouvoir démarrer professionnellement et l’élève doit pouvoir trouver une voie qui lui corresponde. »
Motivation et projet professionnel
L’hétérogénéité des profils formés est une autre des particularités de l’école, avec des élèves juste diplômés et d’autres ayant derrière eux une carrière professionnelle. Architecture, architecture d’intérieur, bâtiment, Beaux-Arts, restauration, milieu du cinéma…, les élèves affichent des profils très diverses. Leur point en commun pour rejoindre une des formations proposées, est d’avoir passé un test d’entrée, avec un dessin à réaliser (élément clé maison de la sélection pour déterminer les capacités du postulant !). Chacun arrivant avec une expérience différente, des points forts et faibles, les élèves ont des besoins différents. Ainsi le restaurateur viendra se former à la peinture et le peintre en bâtiment, en décor.
Les classes sont limitées à 12 personnes dans l’optique de favoriser et optimiser l’apprentissage, dispensé par des professionnels en activité. Ces intervenants sont tous issus de filières d’études artistiques et exercent dans divers domaines liés à l’art mural, la peinture décorative et le trompe-l’œil tels que l’histoire de l’art, les beaux-arts, les arts décoratifs, la restauration, la dorure, l’architecture, le design, les décors événementiels, théâtraux et audiovisuels. Le parti pris de l’école est de favoriser un enseignement diversifié des techniques traditionnelles : couleur, composition…
Aussi à l’international
La formation s’étale sur 10 mois avec au bout, un chantier école d’une quinzaine de jours se déroulant dans une institution. Une convention de partenariat a été signée avec la ville de Versailles permettant aux élèves de réaliser, sous le contrôle de leurs enseignants, des trompes-l’œil sur le mobilier urbain.
Chaque discipline est découpée en trois niveaux, chaque niveau étant enseigné par rotation avec les autres disciplines. « C’est important pour le moral, certains élèves sont bons dans un domaine et moins bons dans d’autres », reprend Lisa Staniforth.
L’école est accessible à ceux qui veulent entreprendre une carrière de peintre en décor en leur permettant d’accéder au titre de niveau 3 de peintre en décor – techniques ancestrales et contemporaines (disponible en cursus international bilingue sur 1 ou 2 ans !). Deux programmes de spécialisation de peintre en décor sont également proposés et l’école développe des formations à la carte permettant aux professionnels d’aborder les différents aspects de la peinture décorative et de l’art du trompe-l’œil sans gêner leur activité professionnelle.
Source : Reflets & Nuance, n°182, janvier 2020, p 64-65.