Revêtements pertinents en établissements scolaires

Les espaces dédiés à l’enseignement sont soumis à des contraintes réglementaires mais également pédagogiques, contraintes auxquelles les revêtements de sols et de murs peuvent apporter des réponses.

 

Dans les établissements consacrés à l’enseignement, de la petit enfance jusqu’aux études supérieure, les aménagements intérieurs doivent répondre à de nombreux critères imposés non seulement par les normes et les règlements mais également par la destination particulière des locaux. Le choix des revêtements en la matière est loin d’être anodin. Outre un bon comportement à l’usage indispensable dans la mesure où il est soumis à des trafics intenses, le revêtement de sol se doit de contribuer à l’ambiance générale des lieux, tout en assurant la sécurité des utilisateurs. Ce qui implique des performances de résistance et de tenue dans le temps, une facilité d’entretien et des qualités assurant des conditions de travail optimales aux élèves comme aux enseignants. Le tout en contribuant à une ambiance visuelle agréable.

 

Tenue à l’usage

 

Va et vient des élèves, risques multiples de détériorations ou poinçonnement statique dû aux mobiliers, les sols en milieux scolaire sont mis à rude épreuve, dans les salles de classes comme dans les circulations. La réponse est majoritairement apportée par les revêtements résilient, le PVC étant le plus prescrit, devant le linoluem. Grâce à des caractéristiques qui sont proches de celles d’un PVC, la moquette floquée est parfois utilisée, mais plus rarement.

Le premier critère qui va guider le choix du prescripteur est le classement UPEC du revêtement qui détermine poiniçonnement, de la tenue à l’eau et au agents chimiques. Répondant au classement des locaux eux-mêmes, il variera selon la destination des lieux : salle de classe, circulation, salle de travaux plastiques, cantine… Ainsi, la notion de poinçonnement sera déterminante en salle de cours en raison des pieds de chaises et de tables tandis que les caractéristiques de tenue à l’eau et aux agents chimiques l’emporteront en salle de physique chimie. Dans un couloir ou à la cantine, la notion d’usure prévaudra en y ajoutant une performance d’isolation phonique.

 

Hygiène et confort

Toutefois, d’autres critères doivent être pris en compte, en particulier celui de l’entretien. La fréquence et le nombre de passages mais également la négligence, voire le non respect des lieux par les élèves, mettent les sols à rude épreuve. Leur facilité d’entretien est donc d’une grand importance. À cet égard, les industriels ont mis au point depuis longtemps des traitements de surface pour les sols en PVC et, plus récemment, pour le linoleum. Intégrées au revêtement, ces solutions ont un caractère permanent qui évite une métallisation à la mise en service et avec un renouvellement périodique. En comblant ses micros aspérités, la surface devient parfaitement lisse ce qui réduit les possibilités d’encrassement et facilite l’entretien ultérieur. Le traitement est souvent associé à une protection contre les rayures. Par ailleurs, pour accompagner leurs produits, les fabricants ont mis au point des protocoles d’entretien qu’ils fournissent à la maîtrise d’ouvrage. Ces protocoles prévoient des méthodes et fréquences spécifiques en fonction des zones concernées car toutes ne subissent pas le même trafic ni le même écrasement. L’entretien est un moyen de préserver la performance technique du revêtement de sol afin d’obtenir le niveau d’hygiène attendu et de conserver ses qualités esthétiques et visuelles originelles.

Le traitement acoustique est un autre facteur d’un aménagement intérieur réussi en établissements d’enseignement. Ce point est d’ailleurs réglementé par un arrêté d’avril 2003. Si le sol n’est pas seul en la matière à devoir être pris en compte, ce n’est pas moins un élément important. Une acoustique mal gérée nuira à la qualité de l’enseignement, affectera le comportements des élèves en favorisant l’agitation et la nervosité, donc en réduisant l’attention nécessaire à la concentration. C’est par ailleurs un facteur de fatigue et de stress pour l’enseignant. Associé à la conception du plafond, le revêtement de sol contribue à l’absorption nécessaire pour optimiser la réverbération des sons et assurer la bonne intelligibilité des échanges de paroles. Installé dans les circulations ou dans une cantine, le revêtement a un rôle d’isolation phonique au bruit d’impact et sa structure devra concilier amortissement et tenue au poinçonnement. Le certificat NF UPED A+ sera alors un bon point de référence pour le prescripteur.

 

Envoyer les couleurs

Reste pour le concepteur à soigner l’esthétique des locaux, avec la difficulté qui découle des exigences d’un budget généralement très serré. C’est pourtant un élément très important car la vision joue un rôle particulier chez les individus dans leur système de perception de l’environnement. Elle a des répercussions sur les comportements et influence les manières d’être ou de réagir. D’où l’importance de la couleur : elle revêt une dimension psychologique, peut provoquer des réactions d’ordre physiologique ou émotionnel et influencer le comportement d’une personne dans une situation donnée. L’association de certaines harmonies permet ainsi de produire des états particuliers. Le concepteur devra donc tenir compte de la fonctionnalité des espaces qu’il doit aménager et des besoins de ses différents utilisateurs. L’ambiance colorée est déterminante comme élément d’ambiance, d’orientation, de stimulation, d’accessibilité, de concentration et de bien-être. Le rôle des couleurs est aussi primordial dans les processus de différenciation, de personnalisation et d’humanisation des espaces.

En milieu scolaire, la couleur différencie, oriente et rassure les élèves. Elle est un vecteur pour expérimenter, découvrir et apprendre. La palette sera composée de tons saturés plutôt sourds avec des ponctuations de couleurs vives. Dans les petites classes, il conviendra d’utiliser les harmonies primaires et secondaires qui permettent de dynamiser les espaces et de créer un environnement « anti morosité ». Au contraire, les salles de repos d’une école maternelle devront présenter des couleurs apaisantes. Au collège et au lycée, dans les salles de cours, les teintes retenues seront assez neutres et calmes car plus propices à la réflexion et à l’attention.

L’usage de la couleur et les calepinages ont également un rôle de signalétique pour les plus grands leur permettant de retrouver leur chemin ou d’identifier un étage lors des déplacements entre différents cours. Pour les plus petits, ce sont des repères marquant les différentes zones, y compris au sein d’une même pièce. Les systèmes de découpes avec incrustations de motifs et de logos sont alors un très bon argument.

 

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